La naissance de votre enfant est un moment qui demande beaucoup d’attentions et de repos, raisons pour lesquelles a été instauré le congé maternité. Que ce soit votre tout premier enfant, ou que vous en ayez déjà plusieurs, vous avez sans doute besoin de connaître la durée de votre congé. Les conditions varient et s’ajoutent à cela des situations particulières.
Pour vous faciliter la tâche, nous avons conçu un calculateur rapide et efficace qui vous indique directement la durée de vos congés.
Comment calculer la durée de votre congé maternité ?
Congé prénatal et postnatal
Votre congé maternité est divisé en deux phases : une phase précédant l’accouchement appelé congé prénatal, puis une autre faisant suite à l’accouchement, le congé postnatal.
Sa durée dépend :
- du nombre d’enfants que vous êtes en train d’attendre ;
- du nombre d’enfants auxquels vous avez déjà donné naissance.
⚠ Ici, nous parlerons de la durée légale de congé, mais sachez que des dispositions conventionnelles peuvent vous octroyer un temps de congé plus avantageux.
Déterminer la durée de votre congé maternité
✅ Si c’est votre première grossesse, vous disposez de 6 semaines de congé prénatal, 10 semaines de congé postnatal pour une durée totale de 16 semaines de congé maternité.
✅ Si vous attendez un enfant après avoir déjà eu un premier enfant : 6 semaines de congé prénatal, 10 semaines de congé postnatal pour 16 semaines en tout.
✅ Si vous attendez un enfant, après avoir déjà eu deux enfants : 8 semaines de congé prénatal, 18 semaines de congé postnatal pour 26 semaines en tout.
✅ Si vous êtes dans l’attente de jumeaux : 12 semaines de congé prénatal, 22 semaines de congé postnatal, pour une durée totale de 34 semaines.
✅ Enfin, si ce sont des triplés (ou plus) : 24 semaines de congé prénatal, 22 semaines de congé postnatal pour 46 semaines de congé en tout.
❗ Précisons qu’un enfant à charge signifie qu’il habite chez vous, que vous vous chargez financièrement de ses besoins et que vous êtes responsable de lui tant au niveau éducatif qu’au niveau affectif. De plus, votre enfant doit vivre en France.
❗ Dans une situation de garde alternée, vous pouvez en tant que parent obtenir un allongement de votre congé maternité à partir de 2 enfants à charge.
Si vous êtes en congé parental
La maternité durant le congé parental ne permet pas de percevoir les indemnités journalières.
Si vous êtes en congé parental, la loi vous permet de le suspendre pour basculer sur un congé maternité, vous permettant ainsi de toucher les aides. Sachez toutefois que cet aspect ne concerne pas l’Assurance Maladie : adressez-vous dans ce cas directement à votre employeur.
Quelle est la durée du congé maternité en cas de chômage ?
Que vous soyez en activité salariée ou en demande d’emploi, les principes qui régissent la durée de congé maternité s’appliquent de la même façon. La date présumée d’accouchement sert, dans les deux cas, à établir les deux périodes : prénatales et postnatales.
En revanche, le mécanisme d’indemnisation du congé maternité n’est pas le même en cas de chômage.
Concernant le congé prénatal de maternité
Sauf exception, le congé prénatal est de plus courte durée. Il a pour but de vous permettre de bien préparer la venue de votre enfant. Dans certaines situations, le congé prénatal peut subir des modifications.
Commencer le congé prénatal plus tôt
Vous avez ainsi la possibilité de demander à avancer la date de votre congé prénatal de 2 semaines, dans le cas où :
- vous (et votre ménage) avez déjà deux enfants à votre charge et vous êtes enceinte d’un autre enfant ;
- vous avez déjà accouché de deux enfants.
Si vous êtes enceinte de jumeaux, il est permis d’avancer le congé de 4 semaines au plus.
Quel que soit le cas de figure, il faut savoir que le congé postnatal sera réduit en proportion.
Reporter des jours de congé prénatal sur le congé postnatal
Vous pouvez tout à fait reporter des jours de votre congé prénatal sur la partie postnatale. Mais au maximum 3 semaines.
Il faut demander à votre médecin de fournir une prescription. Celui-ci peut prescrire le report en une seule fois, pour une période de trois semaines maximum. Ou renouveler plusieurs reports, mais toujours pour un total maximal de 3 semaines.
Écrivez ensuite à votre caisse primaire d’assurance maladie en y joignant le certificat médical.
❗ Attention, ne tardez pas trop : cette démarche doit être faite 1 jour au plus tard avant la date du début de votre congé.
En cas d’arrêt de travail durant le report
Vous avez obtenu le report, vous pouvez donc continuer de travailler quelque temps avant de prendre votre congé prénatal.
Mais vous avez un souci de santé et votre médecin vous prescrit un arrêt de travail.
➡ Votre report est annulé et votre congé prénatal commence au premier jour de votre arrêt. Votre congé postnatal sera réduit de la durée n’ayant pu être reportée.
Grossesse pathologique : comment cela se passe-t-il ?
En cas de grossesse pathologique, vous pouvez obtenir un allongement de la durée de congé durant la phase prénatale.
Pour être qualifiée de pathologique, une grossesse doit comporter des complications ou des risques présentant un danger pour la vie et la santé de l’enfant. Cela peut être une maladie chronique ou des antécédents de grossesse déjà compliqués.
Adressez-vous à votre médecin afin de bénéficier de ce congé pathologique. Il vous le prescrira, avec cependant les limites suivantes :
- il peut être prescrit en une ou plusieurs fois, mais pour un maximum de 2 semaines ;
- il ne peut être reporté sur la partie postnatale ;
- les sorties sont possibles durant ce congé.
Concernant le congé postnatal de maternité
En règle générale, le congé postnatal est d’une durée plus longue.
Si vous avez accouché prématurément (c’est-à-dire moins de six semaines avant le terme prévu), votre congé n’est pas raccourci. Le congé prénatal que vous n’avez pas pris est mécaniquement reporté en postnatal.
Un accouchement tardif ne modifie rien dans la durée de congé postnatal. Elle débute, quoi qu’il en soit, après l’accouchement (réel).
⚠ Si vous vous posez la question : sachez qu’il n’existe pas de congé pour allaitement. Allaiter votre enfant ne change rien à la durée du congé maternité. Cependant, c’est possible dans certaines conventions collectives. N’hésitez pas à bien regarder la vôtre, le cas échéant.
Prématurité : accouchement plus de 6 semaines avant la date prévue
Si votre enfant est né plus de 6 semaines avant la date prévue, vous pouvez obtenir une indemnisation spécifique. Vous devez pouvoir justifier que votre enfant est hospitalisé et reçoit des soins dans le cadre d’un service de réanimation néonatale ou de néo-natalité.
Pour cela, faites-en la demande à l’établissement de santé où est votre enfant. Il doit vous remettre un bulletin d’hospitalisation. Puis envoyez-le à votre caisse d’assurance maladie.
Sachez que cette période d’indemnisation couvre l’intervalle entre le jour réel de votre accouchement et la date prévue tout au début de la grossesse. Vous ne pouvez pas la prendre indépendamment de votre congé maternité : elle vient en complément.
Ainsi : vous accouchez le 13 mars au lieu du 22 mars initialement prévu. On vous octroie une période d’indemnisation complémentaire de 9 jours.
Si votre enfant est hospitalisé pour une durée excédant 6 semaines après l’accouchement :
- vous avez le droit de suspendre votre congé postnatal et de reprendre votre activité professionnelle. Votre congé se poursuivra au moment de la fin d’hospitalisation ;
- le père (ou votre conjoint, ou la personne avec qui vous êtes pacsé) est en droit de reporter une partie ou la totalité de sa période d’indemnisation à la date de sortie d’hospitalisation de votre enfant.
En cas de décès de la mère ou de l’enfant
Dans le cas où l’enfant décèderait :
- il n’est pas né vivant ou il est né avant 22 semaines d’aménorrhée puis est décédé, ou son poids à la naissance était en dessous de 500 grammes : ➡ vous bénéficiez d’un arrêt maladie prescrit par votre médecin ;
- l’enfant n’a pu naître vivant ou il est né puis est décédé après 22 semaines d’aménorrhée ou son poids au moment de naître est supérieur à 500 grammes : ➡ vous avez droit au congé maternité.
Si c’est la mère qui décède, en période postnatale, le père peut avoir droit au congé postnatal qu’aurait eu la mère et en toucher les allocations journalières. Il faut pour ce faire qu’il ait interrompu son travail. S’il n’en fait pas la demande, cela revient au conjoint de la mère, ou à la personne avec qui elle était pacsée ou mariée.